Ilest possible de semer la laitue directement dans son pot, ou d’y repiquer des plants en minimottes ou en godets.Procédez alors de préférence au printemps ou à l’automne. Semez les graines de laitue en les espaçant de 2 ou 3 cm, et recouvrez-les d’une fine couche de substrat avant de tasser et d’arroser. Ilexiste une variété de salades, et pour les cultiver, la crainte de tous les jardiniers se concentre autour des limaces et escargots, d’une part, et d’autre part autour du risque que toutes les salades arrivent à maturité en même temps, et qu’elles montent.Voici donc quelques conseils de calendrier et de technique pour les semer et les planter. Lamultiplication par semis en godets. Caroline LEGRAND des pépinières HORTIFLOR BUREAU nous explique la méthode de multiplication par semis en godets. Bien planter de jeunes plants en godets . Céline BOUETARD des pépinières HUCHET nous explique comment bien planter de jeunes plants en godets. Comment semer du haricot rouge ? Fin juin, il est cash. Un jardinier débutant se demande souvent Pourquoi ma salade pousse-t-elle en hauteur ? C’est en effet une question que les cultivateurs de salade débutants se posent en raison d’un phénomène aussi surprenant. Mais quelle en est la cause ? Pourquoi vos salades montent ? Eh bien, il y a une réponse directe à cette question – et je vais vous en dire plus à ce sujet dans l’article d’aujourd’hui. De plus, je vous donnerai quelques conseils et astuces pour éviter que cela ne se produise. Alors, restez dans les parages pour apprendre comment commencer à cultiver une salade parfaite qui a absolument bon goût ! La montaison se produit principalement lorsque vous plantez votre salade dans un climat chaud. Le stade de la montaison est la phase de croissance où votre culture forme ses tiges florales. Malheureusement, la salade préfère pousser dans un climat plus frais. C’est pourquoi un tel phénomène se produit ; cela signifie que votre culture n’est pas adaptée aux conditions de croissance auxquelles elle est actuellement exposée. Ainsi, vous pouvez remarquer que votre salade devient plus haute et qu’elle produit même des fleurs. Ce sont là des indications que l’été, plus précisément les mois les plus chauds de la saison, est à nos portes. Pour garder les choses en perspective, d’autres plantes subissent la montaison. C’est le cas de la coriandre, du basilic et du brocoli. Mais lorsque cela arrive à la salade, cela signifie que l’environnement dans lequel elle est plantée a un impact sur cette situation. À mesure que la plante mûrit et lorsqu’elle est exposée à des conditions difficiles, la montaison se produit. En fait, les journées très chaudes accélèrent la montaison de vos plantes. C’est pourquoi vous pouvez envisager d’essayer certaines mesures qui empêcheront ce scénario de se produire. Comment prévenir la montée excessive de salade ? J’ai mentionné précédemment que la salade, tout comme d’autres variétés de salade, préfère les températures plus fraîches. Ainsi, si vous voulez continuer à faire pousser cette culture, vous devez lui offrir les bonnes conditions. Pour commencer, vous devez vous assurer que la zone est plus fraîche que la plupart des autres parties de votre jardin. Vous devez faire en sorte que vos cultures soient heureuses, même si la chaleur est inévitable dans votre région. C’est pourquoi il est judicieux de faire des recherches et des tests pour déterminer quelle zone de votre jardin est la meilleure pour la culture de la salade. Mais il convient également de noter que les graines ont un impact sur le processus de montaison. Par exemple, il existe des cultivars qui montent en graines beaucoup plus rapidement que d’autres. Je vous suggère d’examiner attentivement l’emballage des graines avant de les acheter. Bien que l’emballage puisse prétendre que la graine a une montée en graines lente, il n’y a aucune garantie à cet égard. Cependant, vous pouvez toujours faire un essai et voir par vous-même si les affirmations sont vraies. Envisagez d’acheter des graines qui montent lentement, exactement comme ce qui est imprimé sur l’emballage. Ces noms sont souvent libellés, et cela peut valoir la peine de les essayer. Mais en plus d’acheter ces graines, il existe certaines pratiques qui peuvent aider à prévenir la montaison des salades, comme les suivantes 1. Prévoyez un endroit ombragé pour votre salade. Puisque nous avons déjà établi le fait que les salades aiment les températures plus fraîches, alors vous devez les cultiver dans de telles zones. Plantez vos cultures dans un endroit qui ne reçoit pas de lumière directe du soleil. Si cela n’est pas possible, vous pouvez placer vos salades derrière une plante plus dense et plus haute. La culture de la salade dans un pot est également utile, car elle vous permet de la déplacer vers un endroit plus optimal. Une zone de plantation fixe empêche cette mobilité dans le déplacement de votre culture. 2. Arrosez régulièrement vos cultures. Si les conditions de plantation sont plus difficiles, un arrosage régulier devrait vous aider. Cela est particulièrement vrai lorsque vous plantez des salades. Vous pouvez vouloir les arroser aussi régulièrement que possible pour éviter que le sol ne devienne sec et chaud. En outre, un arrosage régulier permet de conserver des feuilles succulentes. Ainsi, elles ne risquent pas de se pourrir et jaunnir, ce qui est une condition fréquente pendant la période de chaleur. 3. Trempez votre sol quelques jours avant de semer. Lorsque vous plantez pendant les mois d’été, vous pouvez avoir besoin de bien tremper le sol avant de semer les graines. Cela permet de garder le sol humide et frais. Vous devez également recouvrir la terre d’une planche suffisamment large pour éviter qu’elle ne s’assèche. C’est une technique utile que vous pouvez continuer à utiliser lorsqu’il fait très sec et chaud. Après avoir fait cela pendant deux ou trois jours, le sol devrait être plus frais et plus propice à la croissance de vos cultures. Vous pouvez alors commencer à semer vos graines de salade, les arroser et remettre la couverture. Une fois que les graines ont germé, vous pouvez déjà laisser le pot découvert. Voici d’autres astuces que vous pouvez essayer pour empêcher votre salade de pousser plus haut. Regardez cette vidéo pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez assurer la croissance optimale de vos cultures. Les produits recommandés dans cet article Voici quelques produits recommandés pour les salades qui montent Autres produits pour les salades qui montent sur Amazon Quel plaisir et quelle fierté de manger les fruits et légumes qu’on a fait pousser soi-même au jardin ! Avec un potager bio, même modeste, on profite de bons produits sains et savoureux pour pas cher. Au passage, on en découvre plus sur la nature et on gagne en résilience alimentaire. > Dans notre campagne Less is more », on constate que faire un potager est une action où l’on cumule les bienfaits plus de liberté, de pouvoir d’action, de convivialité, de santé… La motivation est là mais difficile de savoir par où commencer ? Peur de se planter car on n’a pas la main verte et qu’on n’y connaît rien en jardinage ? Voici un guide qui accompagne le jardinier débutant pas à pas pour commencer et entretenir son premier potager bio. Les conseils sont simples et pratiques, et les légumes choisis sont plutôt faciles à cultiver. Les plus expérimentés y glaneront peut-être aussi quelques nouvelles astuces. Bien sûr, il y a 1001 façons de cultiver son potager. Ce qui fonctionne chez l’un pourra rater chez l’autre. À chacun de faire ses expériences. Car – heureusement ! – la nature est trop riche et diversifiée pour rentrer dans de jolies petites cases. SOMMAIRE dans le monde végétal ! commencer son potager ? son type de potager La superficie Les techniques de culture En lignes ou en carrés ? Faire un potager quand on n’a pas de jardin 3. Où installer son potager ? 4. Faire connaissance avec son sol 5. Choisir les légumes 6. Créer le plan du potager Le calendrier L’association des cultures La rotation des cultures 7. S’équiper de quelques outils 8. Préparer la terre Travailler le sol Améliorer le sol pour aider les plantes 9. Semer et planter Choisir les semences Semer en pleine terre ou à l’abri En ligne, à la volée ou en poquets ? De la germination au repiquage Les alternatives aux semis 10. Installer une couverture de sol 11. Le potager au quotidien Gérer l’arrosage Identifier les carences Maîtriser les mauvaises herbes Limiter les ravageurs et les maladies Surveiller la météo Butter certains légumes 12. Récolter les légumes 13. Conserver les surplus de production Des questions ? - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - dans le monde végétal ! Pour démarrer un potager, il ne suffit pas de jeter quelques graines au sol. Les fruits et légumes sont des êtres vivants. Ils ont donc quelques revendications pour bien se développer. Comprendre leur fonctionnement permet de mettre toutes les chances de son côté pour réussir son premier potager bio. De quoi les plantes ont-elles besoin ? En résumé, voici les besoins des légumes[1] de la nourriture, d’autant qu’on leur demande de pousser vite et bien. Pour une plante, ça passe par des nutriments à puiser dans le sol via les racines azote, phosphore, potassium…. Ils diffèrent selon les légumes. On leur en apporte via des fertilisants comme le compost ou les engrais naturels. de la lumière, que la plante va capter via les feuilles pour la transformer en énergie. On réfléchit donc bien où placer son potager pour lui assurer une bon ensoleillement. de l’eau. D’où l’importance de gérer les arrosages. des auxiliaires de nombreuses p’tites bêtes bactéries, champignons, acariens, insectes… pour mettre les nutriments à disposition des plantes, les aider à les absorber, se défendre contre les nuisibles… Un potager bio est le mieux pour eux car on évite les pesticides. de la chaleur, pour se développer et pour aider la vie du sol. On attend donc certaines températures avant de démarrer les plantations. un sol bien structuré et aéré pour s’ancrer et déployer les racines, et aussi aider la vie du sol. de l’espace personnel, avec un densité de légumes correcte et une bonne gestion des adventices.[2] du temps, pour mûrir à souhait avant de finir dignement dans notre assiette. Tout ça dans une juste mesure. Car le manque ou l’excès est néfaste aux plantes. D’autant que chaque légume a ses propres besoins. On pourrait aussi ajouter un dernier besoin la vigilance du jardinier. Car il faut veiller au bon développement du potager tout au long de la saison. Les préceptes du jardinier débutant Pour se donner toutes les chances de réussir son premier potager bio, on suit quelques conseils généraux. Illustration écoconso [CC BY-NC-ND] Évaluer son temps disponible est important car un potager de 100m2 demande environ 300 heures de travail par an.[3] Mais c’est un minimum car tout prend davantage de temps pour un débutant… Bien sûr, on peut faire des choix qui économisent du temps légumes faciles à cultiver, plants à repiquer plutôt que semis par ex. mais il restera un minimum de soins à fournir tout au long de la saison. Tenir un carnet de suivi[4] peut paraître un peu fastidieux mais c’est vraiment très utile et fera gagner du temps et de l’expérience les années suivantes. Quand on débute, on se renseigne tous azimuts et on peut finir par être un peu perdu dans l’information et ne plus trop savoir quel conseil on a suivi. On note donc dans son carnet la date des différents travaux, les références des achats, le choix des plantes et variétés, les lieux et dates de plantations et de récolte, si on a apprécié une variété, comment on a réglé certains petits soucis… Selon ce qui semble le plus facile, on peut découper son carnet mois par mois, dédier une double-page à chaque légume… Pour les années futures, il suffira de s’inspirer de ses victoires et de ses échecs pour faire au mieux mettre en place plus facilement la rotation des cultures, se souvenir qu’on avait adoré cette variété de salade… 1. Quand commencer son potager ? Il n’existe pas de bon moment universel pour commencer son potager. Bien sûr, on peut citer le printemps, selon les températures. Mais ça, c’est surtout quand on commence à mettre les mains dans la terre, ce qui rend le potager plus concret. Avant ça, on peut profiter de l’hiver pour réfléchir à son plan potager, sélectionner ses légumes, entretenir ses outils… Puis il faudra travailler et préparer la terre avant de penser aux semis. Si on transforme une pelouse ou un terrain en friche en potager avec une technique douce comme l’occultation, on s’y prend entre 2 et 6 mois à l’avance. Plus d’infos sur l’occultation dans cet article de Jardin sol vivant. Pour un premier potager, on a souvent envie de s’y mettre quand les beaux jours d’avril ou de mai reviennent. En réalité, c’est déjà un peu tard. Mais pas de panique ! Il y a déjà beaucoup de choses à mettre en place la première année. On peut se faciliter la vie et gagner du temps en optant au début pour des plants à repiquer. Avril et mai sont alors un bon moment pour préparer le terrain avant d’installer les plants. On réserve la découverte des semis à l’année suivante ou on teste sur les cultures très rapides et les productions de fin de saison. 2. Choisir son type de potager La superficie On préfère une petite surface pour commencer. 10 m2 c’est déjà une belle taille pour un premier potager. Les plus ambitieux peuvent aller jusqu’à 50 m2 mais attention à ne pas sous-estimer le temps que ça demandera tout au long de la saison. La superficie dépend aussi des légumes qu’on cultive. Certains sont très gourmands en espace, comme certaines variétés de potiron dont un seul plant a besoin de 4m2 ! On peut faire ses calculs en fonction de ce qu’on va planter et de la distance recommandée entre chaque plant. On n’oublie pas de ménager quelques espaces pour une bonne aération des légumes, pour se déplacer facilement par exemple la largueur d’une brouette, pour planter quelques fleurs mellifères ou placer des abris à insectes… Les techniques de culture Il existe différentes écoles, avec des fonctionnements différents la permaculture, la biodynamie, l’agroécologie, le jardinage selon le calendrier lunaire, le potager en lasagnes ou en butte, la culture en serre… Chacun est libre d’en découvrir l’une ou l’autre et d’en appliquer certains principes pour rendre son potager unique et productif. Cet article n’entre pas dans les détails de chaque méthode et propose plutôt des techniques simples et accessibles à tous pour commencer son premier potager bio. En lignes ou en carrés ? Le potager doit être facile d’accès et d’entretien. Pour débuter, on opte pour un potager en lignes ou en carré. Ces formes géométriques sont faciles à gérer au quotidien car on peut les délimiter et les numéroter. Par exemple, pour organiser facilement la rotation des culture voir ci-dessous car on fait tourner les numéros au fil des ans. Les deux dispositions se valent globalement, on choisit l’une ou l’autre en fonction de ses préférences. Pour éviter de piétiner la terre des parcelles, on les sépare par des allées sur lesquelles marcher. On peut délimiter les parcelles avec du matériel de récup. Un simple petit bâton de bois risque de se dégrader rapidement alors on opte plutôt pour objets qui dureront dans le temps morceaux de tuyau d’arrosage, pots en terre cuite, bouteilles en verre, tuiles, grosses pierres, briques… Côté pratique En ligne, on crée souvent des parcelles d’environ 1,20 m de large mais aussi longues qu’on veut. On les place les unes à côtés des autres, de sorte que les lignes de légumes sont parallèles, avec parfois des sentiers pour accéder aux lignes sans piétiner la terre des légumes. On cultive ainsi plutôt dans le sol. En carré, on découpe le potager en parcelles d’environ 1,20 m de côté. Chaque carré peut par exemple être redécoupé en 9 cases de 40 cm de côté ou en lignes. Et on multiplie le nombre de carrés d’1,20 m selon la superficie souhaitée. Pourquoi 1,20 m ? Car cela permet d’accéder facilement au milieu des parcelles, qu’importe le côté où l’on se situe. On laisse un passage entre chaque carré. Ici on peut aussi cultiver hors sol top si la terre du sol est de mauvaise qualité et on peut même surélever les structures, ce qui est plus confortable si on a des problèmes de dos. À gauche potagers en ligne / À droite potagers en carrré Pour construire son carré potager, on préfère du matériel de récup, comme du bois de palettes non traité ou résistant à l’humidité. Ou on le fabrique en branches tressées avec la taille de certains arbustes comme le saule. Quelques ressources pour s’y mettre un article pour concevoir un carré sur pied, une vidéo pour construire un carré en palettes de récup’ et une vidéo pour faire un carré en bois tressé. Faire un potager quand on n’a pas de jardin Si on habite en ville ou qu’on a tout simplement pas de jardin, il existe tout de même des solutions pour faire son potager, dont certaines sont riches en convivialité Les potagers collectifs ou potagers de quartier permettent de disposer d’un bout de terrain et de mutualiser les savoirs. On trouve ceux près de chez soi sur le site du Réseau des Consommateurs Responsables. Le co-jardinage est un arrangement entre quelqu’un qui a un grand jardin et pas forcément la possibilité de s’en occuper et d’autres personnes qui ont envie d’en investir un bout. On peut trouver son binôme via ou Savez-vous planter chez nous ?. Cultiver sur un balcon, voire sur le toit, dans des pots ou des jardinières. Toutes les productions ne s’y prêtent pas et il faut faire attention à la profondeur des pots. Mais on peut avoir de très beaux résultats avec les haricots nains, radis, salades à couper, céleris à couper, poirées, chou frisé, courgettes, potirons, carottes, pommes de terre, tétragone… voir les détails à propos de ces légumes ci-dessous. Attention aux pots qui peuvent peser lourd une fois rempli de terre gorgée d’eau. On reste raisonnable sous peine de voir son balcon se décrocher sous le poids… Et on respecte les prescriptions urbanistiques de sa commune. 3. Où installer son potager ? Placer son potager au bon endroit est primordial. De façon générale, il faut veiller à choisir une zone protégée des vents mais ensoleillée. L’idéal c’est une parcelle exposée au sud, sud-est ou sud-ouest et protégée au nord par une haie, des arbustes fruitiers[5] ou des palissades ; horizontale ou de pente faible ; aérée, surtout si le terrain est dans une cuvette dans laquelle des poches d’air froid peuvent se créer ; facile d’accès car on doit souvent se rendre au potager pour l’entretenir ; à une juste distance du compost pas trop loin pour faciliter les apports, mais pas trop près pour éviter que les limaces et autres décomposeurs soient attirés par les jeunes légumes ; proche de la cabane à outils et d’un point d’eau, pour aider à l’arrosage. Tout ça demande un peu de repérage, mais ça vaut le coup pour jardiner sereinement. On garde aussi à l’esprit la possibilité d’agrandir son potager après cette première expérience ! 4. Faire connaissance avec son sol Le sol est d’une importance vitale. On doit le connaître un peu mieux avant d’y planter le moindre légume. Les caractéristiques du sol déterminent par exemple comment le travailler, quels légumes s’y plairont, comment ajuster les apports ou les arrosages… Ces aspects sont détaillés plus loin dans l'article. Pour en apprendre plus sur son sol, il existe différents tests et outils simples. > Lire Comprendre son sol pour mieux cultiver On peut aussi prendre un échantillon et demander une analyse en laboratoire. C’est facile et ça apporte beaucoup d’informations utiles quand on commence un potager. > Voir Comment et où faire analyser son sol On cherche notamment à connaître sa texture sableuse, limoneuse ou argileuse ; son pH sol acide, neutre ou basique ; sa richesse plus ou moins grande en matière organique ; ses divers habitants insectes, acariens, bactéries… qui sont de précieux alliés pour le jardinier ; son humidité. Pour faire un potager, il faut de la terre sur plusieurs dizaines de centimètres alors on évite donc les sols très caillouteux. Et avant d’y faire pousser des légumes, mieux vaut s’assurer que le sol n’est pas pollué ! 5. Choisir les légumes On choisit des légumes faciles à cultiver pour des débutants ; adaptés à sa situation sur terrain ou sur balcon ; productifs et qui donnent un rendement appréciable ; complémentaires en terme de culture association, rotation… ; pour lesquels il existe des variétés locales et rustiques, peu sensibles aux maladies. Voici une sélection de légumes qui répondent à ces critères Aromates basilic, ciboulette, persil, livèche, thym, estragon, sarriette… économiques par rapport à l’achat en magasin et qui peuvent se cultiver en terre ou en pot. Certains se bouturent très facilement ou sont même vivaces...[6] Betterave facile à cultiver, a un bon rendement et existe en variétés rustiques sans goût terreux. Carotte existe en variétés hâtives et tardives.[7] Céleri à jets ne nécessite pas deux repiquages comme les céleris raves ou à côtes, à couper au gré des besoins. Chou frisé excellent rendement certaines variétés atteignent 2 mètres, se consomme feuille à feuille en hiver. Courgette buissonnante très facile à cultiver et à cuisiner, nécessite peu de place par rapport aux variétés coureuses, excellent rendement, premières récoltes précoces possible dès juin. Haricots nains très productifs, ne nécessitent pas de tuteurs ou de rames[8], enrichissent le sol et facilitent donc les cultures suivantes, récoltes hâtives sur une longue période. Oignons grande facilité de culture par repiquage de bulbes pour avoir de gros oignons plutôt que semis, bons rendements. Poirée bette très productive et nourrissante, produit jusqu’aux gelées et peut se consommer feuille à feuille. Pomme de terre plutôt gourmand en place, bonne productivité, incontournable du potager. Potiron plutôt pour les personnes disposant d’un terrain car gourmand en place, culture très facile, bon rendement, incontournable du potager. Radis culture ultra facile et précoce. Salade à couper basique du potager, convient pour la pleine terre ou la culture en pot, permet 2 à 3 récoltes, diversité de couleurs et de feuillages. Tétragone excellente alternative aux épinards qui lui est très semblable au goût et à la texture mais a comme avantages d’être plus productif, dépourvu de maladies, d’être récolté en feuille à feuille… Mais sa culture est légèrement plus difficile en bac. Les classiques comme les tomates peuvent être plus difficiles à maîtriser pour un débutant. Certaines variétés sont sensibles aux maladies et doivent être abritées, d’autres doivent être tuteurées, pincées couper le sommet de la plante, débarrassées de leurs gourmands certaines tiges dont la croissance nuit au développement des fruits… On peut aussi agrémenter le potager de plantes vivaces comme des petits fruitiers framboisiers, groseilliers… ou des rhubarbes, des herbes aromatiques livèche, romarin, thym…. On les place plutôt en bordure de potager ou dans des bacs dédiés pour faciliter le plan potager. 6. Créer le plan du potager Une fois les légumes sélectionnés, il s’agit de savoir où et quand les planter. Dans un potager bio, on pratique souvent l’association et la rotation des cultures, pour que les plantes tirent un maximum de bénéfices les unes des autres. On tient aussi compte du calendrier si on veut se faire succéder différentes cultures au même endroit, de façon à pouvoir planter un second légume après la récolte du premier. Après avoir sélectionné les légumes qu’on désire cultiver, on réfléchit donc à comment les agencer au potager pour qu’ils suivent ces trois techniques. Le calendrier des semis On voit souvent une grille de calendrier pour chaque légume. Elle précise au cours de quels mois faire les semis, quand repiquer, quand récolter… On s’en sert pour savoir à partir de quand on peut commencer la culture de tel ou tel légume. calculer combien de temps la culture devra rester en terre et ainsi anticiper le meilleur moment pour planter. Par exemple, si une culture prend 4 mois entre le semis et la récolte, il faut la semer assez tôt dans la saison, sans quoi son développement risque d’être arrêté par l’arrivée du froid. réfléchir à la succession des cultures. Par exemple, si on sème des radis en mars, on peut les récolter en avril/mai puis replanter autre chose à cet endroit. échelonner les récoltes pour que les légumes arrivent à maturité à différents moments. On parle souvent en mois. Mais il serait plus correct d’utiliser les températures minimales pour réussir les semis. C’est la température de germination », soit la température à laquelle les graines vont pouvoir germer. Car un même mois peut être plus ou moins froid d’une année à l’autre ou d’une région à l’autre. Donc attention si on achète des graines à un semencier du sud de la France pour les cultiver dans l’est de la Belgique, ça change la donne ! Voici le calendrier pour les légumes listés ci-dessus En VERT mois de semis et de plantation en Belgique En ORANGE mois de récolte en Belgique Pour comprendre les termes, voir la section consacrée aux aux semis et à la plantation. Culture Température minimale de germination J F M A M J J A S O N D S’associe bien avec Betterave 10°C Céleri, chou, salade, oignon Semer en plein terre en ligne, voire en poquet de 3 graines dont on gardera la meilleure repiquer les autres. Carotte 7°C Haricots, salade, oignon, radis Semer en ligne, en pleine terre ou sous abri en début de saison, en fonction des variétés hâtives ou tardives. Céleri à jets ou à couper 15°C Poirée, betterave, chou, courgette, haricots, pomme de terre Semer à chaud en godet ou plus tard, en ligne en pleine terre. Récolter feuille à feuille. Chou frisé 10°C Betterave, céleri, courgette, tétragone, haricots, salade, pomme de terre Semer sous abri, faire un repiquage intermédiaire puis repiquer en terre quand le chou fait environ 12cm de haut. Récolter après les premières gelées. Courgette buissonnante 20°C Céleri, chou, haricot, salade, oignon, pomme de terre Semer à chaud en godet, repiquer après les gelées. Ou en place en poquet de 3 graines dont on gardera la meilleure. Haricots nains 12°C Carottes, céleri, chou, courgette, tétragone, salade, pomme de terre, radis Semer en pleine terre, en ligne. Variété hâtive ou tardive. Butter au stade de 2 vraies feuilles. Oignons 10°C Poirée, betterave, carotte, courgette, salade, Planter les petits bulbes en pleine terre. Coucher les tiges un mois avant la récolte pour faire grossir le bulbe. Poirée bette 10°C Céleri, salade, oignon Semer en place en poquet de 3 graines dont on gardera la meilleure repiquer les autres. Ou en godet à repiquer au stade 5/6 feuilles. Récolter feuille à feuille on mange aussi les tiges, appelées cardes. Pomme de terre 12°C Céleri, chou, courgette, haricot, pomme de terre Pour les pommes de terre germées à planter après les dernières gelées, en pleine terre. Butter sur 20 cm un mois après la plantation. Potiron 15-20°C Pomme de terre Semer à chaud en godet puis repiquer après les dernières gelées. Ou semer en terre après les gelées. Radis 10°C Carotte, tétragone, haricot, salade Semer en ligne ou à la volée, en pleine terre. Voire sous châssis. Salade à couper 10°C Poirée, betterave, carottes, chou, courgette, haricot, oignon, radis Semer en ligne ou à la volée, en pleine terre. Voire sous châssis ou à chaud les premiers mois. Récolter en feuille à feuille. Tétragone 15-20°C Chou, haricot, radis Semer en godet à chaud ou en poquet de 2-3 graines en place après les gelées, sans éclaircir. Récolter en feuille à feuille. L’asbl Le début des haricots a établi un calendrier complet du potager pour la Belgique. L’association des cultures Certains légumes ont leur préférence en terme de voisinage. Cela peut être pour éloigner certains parasites, comme l’oignon qu’on cultive avec la carotte, optimiser l’espace. Par exemple on peut planter des radis entre les carottes. Comme ils maturent plus vite, on les cueille alors que les carottes sont en pleine croissance. Et on éclaircit les carottes du même coup, en profitant de l’espace ! … > Découvrir quelles sont les bonnes associations de légumes. La rotation des cultures On pratique la rotation entre chaque récolte quand plusieurs cultures se suivent au même endroit sur une saison ou d’année en année. Son principe se base sur le fait que les légumes ont des besoins différents. On peut ainsi les classer en différentes catégories les légumes feuilles », les légumes racines », les légumes fruits », les plantes améliorantes ». Ou les plantes sensibles à certaines maladies, et les résistantes. On met en place une rotation entre ces différents types de légumes. Par exemple, on cultive une plante exigeante en éléments nutritifs après la culture d’une plante qui améliore le sol. > Voir comment pratiquer la rotation des cultures au potager Cette technique a différents avantages maintenir un potager équilibré en nutriments, rompre le cycle des ravageurs et maladies, gérer les adventices, limiter les interventions… > Lire pourquoi alterner les cultures dans son potager 7. S’équiper de quelques outils Ça y est, le plan, est établi, on va pouvoir commencer à travailler la terre. Il est donc temps de se doter de quelques outils pour débuter son potager. Et cela sans céder à la frénésie d’achat du kit complet en jardinerie, même si c’est tentant. On opte pour quelques outils utiles et simples, quitte à en acheter d’autres si on agrandit le potager ou si on en ressent le besoin. Il faudra des outils pour travailler le sol, par exemple une houe, une binette, une grelinette, un râteau, une pelle… en fonction de la structure de son potager ; planter ou déplanter, comme un transplantoir. tailler ou couper, par exemple un sécateur, arroser, comme un arrosoir ou un tuyau d’arrosage, transporter, notamment un seau ou une brouette, … Tout ceci en fonction de ses besoins et de ses préférences. Pour un potager de petite taille, on peut se contenter de quelques outils multifonctions. Par exemple, une petite pelle à main ou un transplantoir peut très bien servir à repiquer quelques plants. Et une grelinette n’est pas nécessaire si on cultive seulement deux carrés potager. Pour s’équiper, on a le réflexe récup et deuxième main. Neufs ou pas, l’idéal est de tester les outils avant de les acheter, surtout ceux que l’on n’a jamais utilisé avant. On peut aussi emprunter ou louer les outils qu’on n’utilise que rarement. > Voir Les outils utiles au potager lesquels choisir et où se les procurer ? 8. Préparer la terre Qu’on cultive ses légumes en pleine terre ou en pot, le sol est d’une importance vitale. On commence par le travailler puis on le prépare avec différents apports. Travailler le sol Dans un potager au naturel, le travail de la terre se fait en douceur afin de respecter le sol et ses habitants. Cela reste malgré tout une étape importante pour que le sol apporte tous les nutriments nécessaires aux légumes, qu’il ait une structure aérée et qu’il absorbe bien l’eau et la matière organique. On démarre en général son potager en pleine terre au printemps[9], lorsque la terre est encore légèrement humide mais ni détrempée ni trop sèche. On procède par étapes Délimiter la commence par délimiter la parcelle à l’aide de piquets et de ficelle. Sans repères, il plus difficile de respecter les dimensions de son plan potager. on commence son potager sur un terrain en friche, il va falloir débarrasser le sol des plantes déjà présentes. On oublie les herbicides qui ne feraient que polluer la terre pour les futures plantations. Pour un grand potager avec beaucoup de hautes herbes, on peut dégrossir la surface avec une débroussailleuse louée pour l’occasion ou une faux. Pour une petite surface comme notre potager débutant, on peut désherber à la main et avec un outil à dents robuste comme une bêche ou une grelinette. Décompacter avec un outil à utilise un outil à dents pour préserver la biodiversité car on évite de découper les vers et autres habitants du sol et pour suivre une des règles d’or du potager au naturel, à savoir ne pas retourner le sol. On travaille uniquement les 20 à 30 premiers centimètres de façon à décompacter la terre et casser les mottes. Le but est d’avoir une terre assez fine pour faciliter l’installation des légumes. S’adapter si l’espace accueille un potager pour la première sol qui vient d’être défriché contient encore une belle quantité de graines d’adventices ce qu’on appelle souvent les mauvaises herbes », voire d’insectes parasites. On peut s’adapter de plusieurs façons On opte pour des plantules à repiquer plutôt que des semis. On choisit des légumes et fruits qui s’y adapteront comme la pomme de terre, le potiron, la courgette… On pratique la technique du faux-semis pour diminuer le stock de graines d’adventices dans la terre. > Voir en détails comment préparer le sol pour un potager. On fonctionne évidemment autrement si on cultive en bacs ou en pot. Quelle taille et profondeur faut-il pour les pots ? Où trouver de la terre supplémentaire ? Avec quoi la mélanger ? > Voir toutes les réponses pour préparer la culture en bacs ou en pots. Améliorer le sol pour aider les plantes Le potager est maintenant délimité et la terre décompactée. Avant de planter ou entre les cultures, on va améliorer le sol avec différents apports, comme par exemple des fertilisants pour nourrir ses légumes. Pour un potager bio, on se tourne vers les solutions écologiques ➡️ LE COMPOSTC’est un indispensable du potager bio. Il transforme les déchets de cuisine et de jardin en un merveilleux allié. Il fournit des éléments nutritifs aux légumes de façon progressive, tout en améliorant la structure du sol. Si on n’en a pas encore, on l’installe avant ou en même temps que le potager.> Lire aussi Tout ce qu’il faut savoir pour réussir son compostOn utilise le compost mûr et tamisé pour nourrir le sol au printemps quand on prépare le potager ou à l’automne entre deux cultures. On le mélange légèrement dans les premiers centimètres du sol mais on peut aussi le laisser simplement en surface si on paille le potager. Côté quantités, on est plus généreux avec les légumes exigeants en éléments nutritifs ou quand on démarre un potager sur sol pauvre. Côté quantités, cela dépend des légumes Plantes exigeantes pommes de terre, fraisier, céleri, chou, épinard, courgette… 3,5 à 5 kg de compost/m2 de sol soit 1,5 à 2 cm au-dessus du sol si on le met en surface Plantes moyennement exigeantes salade, carotte, betterave rouge, aromates, fenouil, panais… 2 à 3 kg de compost/m2 soit soit 1,5 à 2 cm au-dessus du sol si on l’épand en surface Légumineuses haricot, pois, fève… et radis, mâche… besoins nuls ou presque. > Lire en détails Comment utiliser son compost au potager ?> Voir aussi quelques solutions pour acheter du compost si on n’en a pas encore chez soi. Si on n’a pas assez de compost, le terreau est une alternative utile mais il fera grimper le budget. On le préfère alors bio, sans tourbe[10] et labellisé RHP[11]. ➡️ LES AUTRES ENGRAIS L’emploi du compost seul est parfois trop léger pour les légumes du potager, surtout les plus gourmands. On complète alors les apports nutritifs avec des engrais différents ou directement assimilables par les plantes.[12] En fonction des besoins des plantes et des résultats de l’analyse de sol, on choisit un engrais qui apporte plutôt de l’azote, du phosphore, du potassium, des oligo-éléments… > Découvrir les différents engrais naturels et leurs utilisations. On peut aussi réaliser ces engrais maison à base de plantes sauvages. C’est économique et zéro déchet. Par exemple, du purin d’ortie ou de consoude. ➡️ LES AMENDEMENTS Les amendements ont pour but principal d’améliorer la structure et le pH du sol. Si besoin, on peut par exemple ajouter à un sol acide de la cendre de bois[13], de la craie ou du calcaire. Ou incorporer des poudres de roches, notamment à base de silice, pour équilibrer un sol basique ou calcaire. Les quantités dépendent de la rectification dont le sol a besoin, selon l’analyse de laboratoire à qui on peut demander conseil. 9. Semer et planter C’est une des étapes les plus chouettes on plante des graines qui se transforment en plantules. Les principales étapes sont présentées ci-dessous. > Voir tous nos conseils pour réussir ses semis. Choisir les semences On peut bien sûr acheter des semences. On préfère alors les semences paysannes, locales et bio. Mais on peut aussi bénéficier de la production de son entourage, de grainothèques, de bourses aux graines ou de diverses associations qui mettent des semences à disposition. Enfin, on peut récolter les graines de ses propres plantes en fin de saison pour l’année suivante. > Voir plus d’astuces et nos bonnes adresses Quelles graines choisir pour réussir son potager ? Semer en pleine terre ou à l’abri On sème en plein terre ou l’abri en fonction des légumes et de la période Semer en pleine terre ou semer en l’idéal pour les carottes, les radis, les haricots, les pois… On sème directement dans la terre travaillée. Il est préférable d’attendre quelques semaines après l’ajout des apports compost, amendements et de respecter les températures de germination voir tableau avant de commencer les semis en plein air. Semis en pleine terre sous pour les carottes primeurs ou les salades de printemps, c’est-à-dire les légumes primeurs qui doivent être semés en pleine terre mais protégés du froid et du gel du printemps. On peut utiliser des voiles de croissance ou pratiquer la culture sous châssis une structure rectangulaire en bois fermée sur le dessus par une vitre. Semis à convient bien aux céleri à jets, courgettes, potirons, tétragone... S’il ne fait pas assez doux ou pour hâter les semis, on peut travailler à l’abri. Ça permet de gagner de la place car les semis sont réalisés plus serrés et les plus vigoureux seront replantés au potager. Le plus simple est de placer les semis au chaud dans la maison, derrière une fenêtre pour la lumière, voire sous serre. On peut aussi semer en plusieurs fois pour profiter de plusieurs récoltes. Par exemple on sème la betterave en mars à chaud pour une récolte d’été et en juillet en place pour une récolte d’automne. Pratique aussi pour avoir les légumes de garde. comme les salades mettent environ 2 mois à arriver à maturité, on en sème tous les mois pour étaler la production. En ligne, à la volée ou en poquets ? Sur les sachets de semence, on peut lire différents termes qui expliquent comment semer pour réussir au mieux ses légumes. On peut semer en ligne à intervalles réguliers, pour les carottes, betteraves, radis… ; à la volée graines éparpillées, pour la mâche ou les salades en pleine terre par ex. ; en poquets quelques graines dans le même trou, pour les haricots ou les courges notamment ; en godets dans des petits pots, courgettes et basilic par exemple ; en caissettes comme les salades, un peu comme les godets mais dans un bac sans séparation. > Voir en détail comment semer, étape par étape. De la germination au repiquage Quelques jours à quelques semaines après le semis, les graines germent. Regarder les premières feuilles deux[14] premières feuilles de la plante ont un drôle d’air ? C’est normal, ce sont des fausses feuilles » cotylédons, de forme différente de toutes les autres feuilles que la plante va développer qu’on appelle vraies feuilles » et qui pousseront au-dessus des cotylédons. C’est pour ça qu’on parle souvent de stade deux ou trois vraies feuilles » au potager. Éclaircir les semis. Si tout se passe bien, une majorité de graines vont germer. Parfois les semis sont trop serrés, par exemple parce qu’on a semé en quantité pour être certain d’avoir assez de germination, quand on a semé à la volée, en poquet ou plusieurs graines en godets. Il faut alors les éclaircir, soit enlever certaines petites plantules pour laisser à celles qui restent la place nécessaire pour se développer. On sélectionne les plants les plus vigoureux et on se débarrasse délicatement des autres qu’on peut parfois essayer de repiquer. Voir sur Rustica comment procéder par espèce. semis réalisés en pleine terre sont déjà à leur place. Mais les semis à chaud ou en godets ainsi que les plants achetés tout prêts » doivent encore rejoindre le potager. C’est ce qu’on appelle repiquer. On attend que les plantes aient au moins quelques feuilles, qu’elles soient assez fortes et qu’il ne fasse plus trop froid. Avant de les déplacer, on habitue les plantes au plein air on laisse les pots à l’extérieur en journée et on diminue les arrosages. On les plante rapidement au potager en fin de journée avec leur motte de terre, on ajoute éventuellement un peu de fertilisant dans les trous de plantation et on termine par bien arroser. Si nécessaire, on les protège, notamment des ravageurs couvrir d’une demi-bouteille, placer un filet….Un exemple en vidéo avec le repiquage de courgettes Les alternatives aux semis Les semis n’ont pas bien levé ? On s’y est pris trop tard dans la saison ? On ne trouve plus les graines qu’on voulait ? Pas de panique, les semis ne sont pas la seule option. Les plants à repiquer. Cette solution fait un peu gonfler le budget mais elle permet de sauter l’étape des semis et de se rassurer quand on est débutant. Ici aucune crainte de louper le bon moment pour repiquer, on peut les mettre en terre dès l’achat. Les plants à repiquer de salades, betteraves, fenouils, courgettes, tomates… se trouvent en pépinières, sur les marchés ou encore via des connaissances qui ont semé en trop grandes quantités. Les bulbes et tubercules. Certaines cultures sont même plus faciles à réaliser quand on part de tubercules pomme de terre, topinambour ou de bulbes oignon, ail. On met le bulbe ou tubercule en terre pour développer un plant qui fructifiera à son tour. 10. Installer une couverture de sol Les jardiniers écolos adorent pailler le sol. C’est-à-dire couvrir la surface du sol d’une matière broyée, autour des légumes. On l’appelle le paillis ou le mulch. Cette technique s’inspire de la nature, où la terre est rarement laissée nue. Elle a de nombreux avantages protéger et enrichir le sol, limiter les arrosages et les adventices mauvaises » herbes… Il existe différentes façons de pailler le sol. Dans un potager bio, on opte pour les matières naturelles et de récup, comme les tontes de pelouse, les feuilles mortes… Au potager, on attend que le sol soit bien réchauffé avant de l’installer. > Découvrir les différents types de paillage et leurs avantages. 11. Le potager au quotidien Le potager demande des soins au quotidien, il n’est pas question de planter ses légumes et espérer revenir les cueillir quelques mois plus tard. L’idéal est de faire un petit tour au potager tous les jours. On vérifie l’arrosage, si on doit ajouter un peu de fertilisant, on s’assure qu’aucun problème ne se déclare, on enlève les adventices quand elles sont encore petites… Tout pour s’éviter un travail plus conséquent par la suite. Gérer l’arrosage Les légumes demandent souvent d’être arrosés puisqu’ils grandissent vite. Le plus simple et le plus économique est d’utiliser de l’eau de pluie. Sa faible teneur en calcaire est appréciée des légumes. Et c’est plus écologique. Pour un petit potager, pas besoin d’une grande installation, un tonneau ou une petite citerne peuvent être suffisants. > Découvrir comment utiliser l’eau de pluie au jardin et à la maison> Identifier le matériel nécessaire pour la récupération de l'eau de pluie On arrose après chaque semis, repiquage et plantation. Pendant la culture, on peut voir si les légumes ont besoin d’être arrosés en creusant la terre sur quelques centimètres. Si elle est humide, pas besoin d’arroser. On vérifie idéalement une fois par jour, parfois deux en cas de canicule. On réagit vite quand les légumes commencent à se déshydrater les feuilles flétrissent et se recroquevillent tout à coup, les sommités se courbent, avec un aspect de vieille salade qui a trop trainé dans le frigo. Il est alors temps d’arroser ! Et on est prévoyant si on part en vacances ou qu’on s’absente plusieurs jours. Le moment idéal pour arroser est la fin d’après-midi quand le temps est chaud. Ça permet à l’eau de plonger dans le sol plutôt que de s’évaporer à cause de la chaleur du soleil. très tôt le matin quand les jours sont encore frais. Pour éviter tout risque de gelée nocturne. On préfère les arrosages ciblés au pied des plantes. Et on évite aussi de mettre de l’eau sur des feuilles en plein soleil, sans quoi elles risquent de bruler. Identifier les carences Il peut arriver que certaines plantes soient carencées en certains éléments nutritifs. Les causes sont multiples fertilisant mal adapté aux plantes ou en trop faible quantité, seconde culture, sol calcaire qui bloque l’absorption des nutriments par la plante… Une carence peut être difficile à identifier alors on scrute les feuilles et l’allure des plantes. Par exemple, une plante carencée en potassium aura les bords des feuilles qui brunissent et sèchent. Pour un bon aperçu des différentes carences, on peut consulter cet article de Mon jardin en permaculture ». On corrige les manques en apportant des engrais adaptés aux besoins. Mais attention à la juste dose, car un excès de fertilisant est peu apprécié par certaines plantes comme les légumineuses. Maîtriser les mauvaises herbes Les adventices, appelées à tort mauvaises herbes », sont souvent la bête noire du jardinier débutant. Il n’est pas nécessaire de toutes les éliminer. Elles ne font pas de mal dans les allées ou en bordure et elles accueillent les auxiliaires, ces petites bêtes bien utiles. Mais le potager ne doit pas ressembler à une friche pour autant. Le paillage permet de limiter l’apparition des adventices mais, dans un potager bio, quelques herbes finiront toujours par pointer. L’idéal est de les enlever dès qu’elles apparaissent, surtout près des légumes. Car plus on attend, plus elles grandissent, chipent les nutriments destinés aux légumes et seront difficiles à enlever. On privilégie toujours les méthodes mécaniques ciblées. En entretien, on utilise des outils comme la binette, la sarcleuse, la serfouette… Ou même le ramassage à la main pour les petites surfaces avec une terre légère. Certaines méthodes adaptées aux trottoirs, comme l’ébouillantage, sont risquées au potager car on risque de toucher les légumes. Et surtout, on bannit les herbicides. > Voir toutes nos astuces pour maîtriser les mauvaises herbes ». Limiter les ravageurs et les maladies Le potager peut rencontrer divers petits problèmes. Des limaces qui grignotent les feuilles, des pucerons qui piquent les tiges, des maladies qui s’installent… Le tout est d’être attentif. On veille au potager en inspectant les légumes des feuilles grignotées ou décolorées ? Des insectes présents sur les plantes ? On réduit déjà les risques avec des mesures préventives comme favoriser la biodiversité, réguler l’humidité avec des arrosages appropriés, protéger les semis… Et si quelques dégâts peuvent être tolérés, il faut agir quand le problème prend de l’ampleur. Toujours en privilégiant des solutions naturelles. Pour agir efficacement, on se renseigne sur les problèmes spécifiques des légumes qu’on a plantés. Par exemple, les pommes de terre peuvent être sensibles aux doryphores un petit coleoptère rayé jaune et noir qu’il est préférable d’enlever à la main. Ou les choux sont parfois victimes des chenilles de la piéride un papillon donc il vaut mieux les protéger par des filets. De gauche à droite un doryphore, une chenille de la piéride du chou et un papillon piéride du chou. Pour identifier les maladies, il existe plusieurs solutions ou adresses de contact. Avec un peu de patience et un potager bien équilibré, les problèmes peuvent facilement se résoudre. > Lire aussi Comment éviter les pesticides au jardin et au potager ? Voir nos conseils en fonction du problème rencontré > Comment soigner ses plantes contre les maladies ? > Les astuces naturelles pour lutter contre les limaces > 7 astuces naturelles pour se débarrasser des pucerons > Comment se débarrasser des rongeurs au jardin ? Surveiller la météo Le temps peut influencer les cultures du potager. L’idéal est de suivre les prévisions météo pour prévenir les intempéries. Notamment les gelées tardives qui peuvent encore survenir en avril ou mai ainsi que les canicules estivales. En cas de gelée annoncée, il faut protéger les plantes. Car le gel peut avoir raison d’elles, surtout si elles sont encore petites. On peut par exemple placer un voile d’hivernage. Ou les recouvrir entièrement de paille puis placer un carton par-dessus pour les protéger un maximum.[15] En cas de forte chaleur, on peut utiliser un paillage qui gardera les pieds des légumes au frais, et opter pour un voile d’ombrage qui protégera les plantes des rayons du soleil. Butter certains légumes Certaines plantes demanderont de poser quelques gestes particuliers pendant leur croissance. Comme le buttage pour les haricots et les pommes de terre. Il consiste à remonter la terre autour de la tige du plant de façon à enterrer les tiges jusqu’au feuillage. Son utilité serait multiple garder le plant au frais, soutenir la tige pour supporter le poids de la production, favoriser les racines, garder les futures pommes de terre à l’ombre...[16] 12. Récolter les légumes La période de récolte dépend de chaque légume et de son origine. On se fie aux informations indiquées sur le sachet de semences. Ou bien on estime la période de récolte selon la date de semis grâce au calendrier des semis ci-dessus. Le bon moment est souvent fonction de la couleur et de la taille des légumes. Une texture trop dure indique en général que le fruit n’est pas encore mature. On peut se fier à ce qu’on a l’habitude de voir en magasin. Mais on peut aussi récolter certains légumes sans trop attendre, comme la courgette à cueillir plutôt jeune, ou les salades avant qu’elles montent en graines. Pour les légumes cachés dans le sol, on peut en déterrer quelques-uns pour voir où ils en sont. Si c’est trop tôt, on leur laisse encore quelques jours pour murir. La méthode de récolte varie aussi en fonction du légume on prélève en entier, pour une carotte par exemple. on récolte en masse, comme pour les pommes de terre dont on déterre tous les tubercules de la plante en une fois. on cueille fruit à fruit dès que ceux-ci sont mûrs, notamment pour la courgette et les haricots. on se sert feuille par feuille en fonction de sa consommation, en particulier pour les salades à couper ou le céleri à couper. Après la récolte, on peut laisser les racines et les tiges non comestibles au potager. Il suffit de les hacher grossièrement, ils iront enrichir la terre. Après les dernières récoltes, on peut semer des engrais verts qui nourriront gentiment le sol et qu’on enfouira au printemps. Pour passer l’hiver, le mieux est de couvrir la terre du potager d’un paillage sous lequel on aura placé un peu de compost. On pourra l’enlever au retour des beaux jours pour laisser le sol se réchauffer au soleil. Une autre solution est de semer des engrais verts en automne pour les retirer au printemps. Et il est aussi possible de conserver certaines récoltes en terre en hiver, comme certains choux. 13. Conserver les surplus de production Quand on commence un potager, on s’aperçoit souvent qu’on produit plus que ce qu’on mange. On peut évidemment partager les fruits de sa récolte autour de soi. Mais il est aussi agréable de prolonger le plaisir en conservant les fruits et légumes le plus longtemps possible. On profite ainsi toute l’année d’aliments sains et cultivés maison. Par exemple, pour savourer des aromates ou des framboises du jardin en plein hiver, quand la saison sera passée. C’est aussi une manière d’éviter le gaspillage, par exemple quand on croule sous les courgettes qui sont toutes arrivées à maturité en même temps. La bonne nouvelle plusieurs solutions existent pour chaque fruit, légume ou herbe ! On peut ainsi congeler, sécher, mettre en silo ou en clayette, au frigo, stériliser, disposer dans l’huile, le vinaigre, le sucre, l’alcool, le sel, lacto-fermenter… Par exemple, les carottes peuvent se conserver en silo, au frigo, au congélateur, séchées, stérilisées, au vinaigre ou encore lacto-fermentées. Certains légumes peuvent même rester au potager où on ira les récolter durant l’hiver, comme pour certains choux ou les poireaux d’hiver. Chaque type de conservation a ses particularités. Le temps de conservation peut être plus ou moins long, demander une préparation, modifier les saveurs ou les teneurs en vitamines… > Découvrir en détail les différentes méthodes pour conserver ses fruits et légumes de saison Des questions ? En cas de questions, on peut bien sûr s’adresser à son entourage, aux groupes dédiés sur les réseaux sociaux… Pour avoir une réponse sur le potager écologique, on peut contacter en particulier Une jardinerie labellisée sans pesticides ». Nature & Progrès, qui répond aux questions de jardinage par mail et téléphone. Le service-conseil d’écoconso pour des questions d’ordre plus général. Ou on consulte un bon ouvrage de référence comme Le guide du jardin bio », Thorez et Lapouge-Déjean, 2009, Terre vivante. Les livres de la collection Jardin bio des éditions terre vivante. Le traité Rustica du jardinage avec la lune », Trédoulat T., 2011, éd. Rustica. Jardiner bio sans se raconter de salades ! », Beauvais M., 2011, éd. Rustica. Pour en savoir plus et références 8 conseils pour préparer un jardin écologique Comment éviter les pesticides au jardin et au potager ? Guide des réglementations territoriales pour l’agriculture urbaine à Bruxelles Indice de qualité des sols bruxellois Recettes - Comment faire des infusions, purins, macérations, décoctions pour le jardin ? Savoir tout faire au potager », Leclerc B., 2019, éd. Terre vivante Le guide du jardin bio », Thorez et Lapouge-Déjean, 2015, éd. Terre vivante Le Carnet potager », Delvaux C. et Le Maux F., 2013, éd. De Noyelles. Le traité Rustica du jardinage avec la lune », Trédoulat T., 2011, éd. Rustica. Pucerons, mildiou, limaces… Prévenir, identifier, soigner bio », Thorez 2008, éd. Terre vivante. Jardiner plus naturel », Louis 1999, éd. Minerva. Jardiner bio sans se raconter de salades ! », Beauvais M., 2011, éd. Rustica. Journées d’échanges autour du jardinage biologique, 2019, Nature&Progrès. [1] Tout ceci est résumé au plus simple, on pourrait écrire des livres entiers sur les besoins des plantes ;- [2] Une adventice est ce qu’on appelle, à tort, une mauvaise herbe. Car elle n’a rien de mauvais, elle pousse juste là où c’est le plus favorable pour elle, sans penser » que ça pourrait déranger l’être humain. [5] Attention à ne pas créer son potager trop près des arbres afin d’éviter la concurrence au niveau du sol les arbres ont parfois des racines étendues sur plusieurs mètres. [6] Plante qui vit plusieurs années. [7] Signifie que l’on peut les cultiver tôt ou tard dans la saison, pour avoir des carottes primeurs ou au contraire de conservation pour l’automne. [8] Contrairement aux variétés dites à rames qui doivent être soutenues par un support en hauteur car la plante s’y enroule pour se développer. [9] Sauf si on utilise la technique plus douce de l’occultation. Alors on s’y prend plusieurs mois à l’avance. [10] Dont l’exploitation devient problématique et endommage des milieux naturels fragilisés. Quelques infos dans cet article du journal Le Monde ». Néanmoins, trouver un terreau sans tourbe est si le terreau en est dépourvu, il est alors souvent remplacé par des fibres de coco provenant de loin, ce qui ne le rend pas plus écologique. Une alternative est alors le terreau avec le label RPP de la Fondation Responsably Produced Peat qui garantit une extraction de la tourbe plus responsable selon Test-Achats. [12] Le compost, et certains engrais, doivent encore en partie être dégradés dans le sol avant de pouvoir nourrir les plantes. [13] On utilise uniquement de la cendre issue de bois non traité et sans substance chimique, sous peine de contaminer sa terre. [14] Certaines plantes potagères n’ont qu’une seule première fausse feuille. Ce sont les monocotylédones, comme le poireau ou l’ail. [16] Et ainsi les empêcher de verdir et de développer de la solanine impropre à la consommation. Semer des graines au potager, ça paraît facile. Pourtant il y a quelques infos et techniques à comprendre pour réussir ses semis et plantations. > Lire aussi Mon premier potager bio par où commencer ? SOMMAIRE Quelles semences choisir ? Comment utiliser un calendrier des semis ? Faut-il semer en pleine terre ou à l’intérieur ? Semer en ligne, à la volée, en poquet ou en godet ? Combien de graines semer ? Comment faire des semis de légumes, étape par étape ? Comment éclaircir les semis ? Quelles sont les alternatives aux semis ? Quand et comment repiquer les semis et les plants au potager ? - - - - - - - - - - - 1. Quelles semences choisir ? Le choix des graines et des plants est primordial pour réussir son potager. Ce sont eux qui donneront les légumes. L’idéal est de privilégier des semences traditionnelles ou semences paysannes dont on pourra récolter soi-même les graines sur les plantes en fin de saison pour l’année suivante de quoi alléger son budget ! ; des variétés locales, pour utiliser des graines adaptées au climat et au sol de sa région ; des semences et plants issus de l’agriculture bio ou sans pesticides. On peut bien sûr acheter les semences. Mieux vaut alors s’y prendre assez tôt car certaines variétés arrivent vite à cours de stock. À l’achat, attention à la durée de germination car une graine ne se conserve pas éternellement. Plus les années passent, moins elle aura de chance de se développer. C’est ce qu’on appelle la faculté germinative ». On vérifie donc la date indiquée sur le sachet de graines. On peut aussi bénéficier de la production de son entourage, de grainothèques, de bourses aux graines ou de diverses associations qui mettent des semences à disposition. > Voir plus d’astuces pratiques et des bonnes adresses Quelles graines choisir pour réussir son potager ? 2. Comment utiliser un calendrier des semis ? Les légumes ne doivent pas tous êtres semés au même moment. On voit souvent une grille de calendrier qui précise quand faire les semis, quand repiquer, quand récolter… > Voir notre calendrier des semis pour quelques légumes faciles à cultiver quand on commence un potager.> L’asbl Le début des haricots a établi un calendrier complet du potager pour la Belgique. On s’en sert pour savoir à partir de quand on peut commencer la culture de tel ou tel légume. On peut aussi calculer combien de temps la culture devra rester en terre et ainsi anticiper le meilleur moment pour semer. Pour les variétés a développement lent 4 mois entre le semis et la récolte par exemple, il faut semer assez tôt dans la saison, histoire de récolter avant l’arrivée du froid. Attention, le calendrier des semis parle souvent en mois. Mais il serait plus correct d’utiliser les températures minimales pour réussir les semis. C’est la température de germination », soit la température à laquelle les graines vont pouvoir germer. On cherche l’info en fonction de la variété de semence et on s’adapte car un même mois peut être plus ou moins froid d’une année à l’autre ou d’une région à l’autre. Enfin, on utilise le calendrier des semis pour réfléchir à la succession des cultures. On peut ainsi prévoir plusieurs récoltes d’un même légume. Par exemple la betterave peut être semée en mars à chaud pour une récolte d’été et en juillet en place pour une récolte d’automne. Une récolte tardive peut être intéressante car certains légumes peuvent se conserver longtemps. C’est ce qu’on appelle les légumes de garde. les salades mettent environ 2 mois à arriver à maturité. On peut en semer tous les mois, pour étaler la production et éviter de se retrouver avec 10 salades prêtent à manger la même semaine. faire se succéder différents légumes sur le même espace. Par exemple, si on sème des radis en mars, on peut les récolter en avril/mai puis replanter autre chose à cet endroit. 3. Faut-il semer en pleine terre ou à l’intérieur ? Semer en plein terre / semer en place On peut semer les graines directement dans la terre du potager ou dans des bacs sur son balcon quand on a bien préparé le sol. Les légumes s’y développent alors jusqu’à la récolte. On appelle cela semer en pleine terre ou semer en place. C’est l’idéal pour les légumes comme les carottes, les radis, les haricots, les pois… On attend quelques semaines après l’ajout des apports compost, amendements. On respecte aussi les températures de germination avant de commencer les semis en plein air. Semis à chaud / semer en intérieur S’il ne fait pas assez chaud ou si on veut hâter les semis, on peut travailler à l’abri. Ça permet de gagner de la place car les semis sont réalisés plus serrés et on replante seulement les plus vigoureux au potager. On appelle cela semer en intérieur ou faire des semis à chaud. Ça convient bien aux céleri à jets, aux courgettes, aux potirons, à la tétragone… Le plus simple est de placer les semis à l’intérieur dans la maison, au chaud et derrière une fenêtre pour la lumière, voire sous serre. Bien sûr les jardineries vendent des petits bacs en plastique dédiés. Mais on peut utiliser différents contenants de récup’, propres et nettoyés des bacs, des boites à œufs, des coquilles d’œufs, des rouleaux de papier wc, des pots en papier, voire des boites à champignons. Semer sous abri Une solution intermédiaire est le semis en pleine terre sous abri. C’est parfait pour les légumes primeurs qui doivent être semés en pleine terre mais protégés du froid et du gel de printemps. Par exemple les carottes primeurs ou les laitues de printemps. On utilise alors des voiles de croissance ou on pratique la culture sous châssis une structure rectangulaire en bois fermée sur le dessus par une vitre. 4. Semer en ligne, à la volée, en poquet ou en godet ? Sur les sachets de semence, on peut lire différents termes qui explique comment semer pour réussir au mieux ses légumes. Décryptage. Semer en ligne Ça se passe plutôt en pleine terre. On creuse un sillon dans lequel on pose une graine à intervalles réguliers Pour les carottes, les betteraves ou les radis. Semer à la volée On éparpille les graines sur le sol mais sans faire de tas. Ca concerne plutôt des petites plantes donc elles peuvent donc être plus proches. Pour la mâche en pleine terre, la salade… Semer en poquets Quelques graines sont disposées au même endroit. On espace les tas selon la distance préconisée pour chaque variété. Cela permet de maximiser les chances de germination. Pour les haricots, les courges… Semer en godets On sème dans des petits pots de 5 à 10 cm de large, plutôt à chaud. On peut placer une ou plusieurs graines par pot, puis y conserver celle qui se développe le mieux jusqu’à sa plantation au potager. Cette méthode évite bien souvent un repiquage intermédiaire entre le semis serré dans la boite à œufs par exemple et la plantation au potager. Pour les courgettes, le basilic… Semer en caissette ou semer en terrine On sème assez serré dans un bac où les semis ne sont pas séparés comme en godets. C’est une sorte de potager miniature pour semis. Les semis devront être éclaircis et repiqués. Pour les salades… Astuce Pour bien semer en ligne droite, on peut tirer une ficelle le long de la ligne de semis. 5. Combien de graines planter ? Au moment de faire le semis, on reste raisonnable. Inutile de mettre vingt graines sur quelques centimètres. Les distances et les méthodes dépendent de chaque légume. Les infos sont souvent renseignées sur les sachets de semences. Pour un semis à l’abri, on peut semer plus serré car les plantes seront replacées plus tard au potager en respectant les distances. Pour un semis en pleine terre, l’idéal est de respecter les indications du semencier la distance entre chaque graine ou la densité nombre de graines par m2. Mais certains préfèrent semer plus serré que recommandé pour être certains d’avoir assez de graines qui germent. Quitte à devoir éclaircir les semis par la suite. 6. Comment faire des semis de légumes, étape par étape ? On peut commencer par faire tremper les graines dans de l’eau tempérée pendant quelques heures pour faciliter la germination. Par exemple pour les graines de haricots, de tétragone, de radis… Semer est assez facile. On suite quelques étapes On affine la terre sur quelques centimètres de profondeur. Ça peut être simplement au niveau du sillon ou de l’emplacement du poquet, ou bien sur l’entièreté du bac à semis. C’est important que la texture de la terre soit fine, surtout pour les graines de petite taille. On peut utiliser un râteau par exemple, voire ajouter un peu de compost, de terreau ou de sable. Et il ne doit y avoir aucune adventice celles qu’on appelle souvent les mauvaises herbes ». . On creuse un sillon avec son doigt ou un bâton, ou un petit trou. Il ne doit pas être très profond le double de la taille de la graine. De façon à ce que la graine déposée au fond soit recouverte de sa hauteur de terre. Sinon elle n’aura pas assez de lumière pour germer. On dépose les graines en respectant les distances et les quantités recommandées selon la variété. On recouvre de terre et on appuie légèrement pour tasser. On arrose légèrement avec de l’eau tempérée. On utilise un pommeau d’arrosoir pour humidifier la terre en douceur. Puis on veille à ce que la terre reste légèrement humide, surtout pour les semis à l’abri. On peut protéger les semis contre les ravageurs, surtout en pleine terre quand les petites feuilles tendres apparaissent et les attirent. Par exemple, on coupe des bouteilles d’eau en deux et on place les moitié sur les jeunes plants pour empêcher l’accès des limaces. Ou on pose un filet de protection. On peut aussi saupoudrer la terre des semis de cendres. Cet ajout permet d’éviter la fonte des semis qui peut toucher beaucoup de légumes. La plantule semble alors aspirée et sèche. Si on sème par temps très chaud, on peut pailler légèrement la zone. Mais sans l’occulter complètement. Voici une démo de semis en vidéo par Nature & Progrès > Lire aussi Quelle couverture de sol utiliser au jardin ? Ensuite, c’est la levée les graines vont mettre quelques jours à quelques semaines à germer.[1] On voit d’abord la terre se bomber légèrement. Puis la plantule sortir de terre. Les cotylédons apparaissent ensuite au bout de la petite tige. Ils sont les deux[2] et semblent être les premières feuilles de la plante mais ce sont des fausses feuilles ». Elles sont uniques car de forme différente de toutes les autres feuilles que la plante développera par après, les vraies feuilles », qui pousseront au-dessus des cotylédons. C’est pour ça qu’on parle souvent de stade 2 ou 3 vraies feuilles » au potager. 7. Comment éclaircir les semis ? Quand les semis sont trop serrés car on a semé en quantité pour être certain d’avoir assez de germination, il faut parfois les éclaircir. Cela signifie enlever certaines plantules pour laisser à celles qui restent la place nécessaire pour se développer. Il faut notamment éclaircir les semis quand on a semé à la volée, en poquet ou plusieurs graines en godet. On sélectionne les plants les plus vigoureux et on se débarrasse délicatement des autres qu’on peut parfois essayer de repiquer. Voir comment procéder, par espèce, sur le site de Rustica. 8. Quelles sont les alternatives aux semis ? Les plants à repiquer Pour plus de facilité, on peut aussi acheter des petits plants à repiquer. Si cette solution fait un peu gonfler le budget, elle permet de sauter l’étape des semis et de se rassurer si on est peu familier des légumes. Ici, aucune crainte de louper le bon moment pour repiquer, on peut les mettre en terre dès l’achat. On opte pour des plants à repiquer par exemple pour la salade, la betterave, le fenouil, la courgette, la tomate… On peut les acheter en pépinières et sur les marchés, ou se les procurer via des connaissances qui ont semé en trop grandes quantités. Astuce zéro déchet pour éviter de multiplier les pots ou barquettes en plastique autour de chaque petit plant, on peut se tourner vers la vente en mottes, avec juste un cube de terre autour des racines. On pense alors à emporter un récipient pour accueillir les plants lors de son shopping. À défaut, on garde les petits pots en plastique pour ses futurs semis. Bulbes et tubercules Certaines cultures sont bien plus faciles à réaliser quand on part de tubercules. C’est le cas de la pomme de terre et du topinambour. Le plus facile est d’en acheter. On enterre au potager alors la pomme de terre qui présente un petit germe. Dans la même idée, d’autres légumes sont plus faciles à cultiver à partir de bulbes, comme l’oignon ou l’ail. Ici aussi, le plus simple est d’en acheter. Et cela fait gagner du temps car on zappe l’étape de levée de la graine, qui met jusqu’à 30 jours pour l’oignon ! 9. Quand et comment repiquer les semis et les plants au potager ? Un semis en pleine terre n’a pas besoin d’être repiqué. Par contre, les semis à chaud, les plantes en godets ou les plants achetés doivent encore trouver leur place au potager. Repiquer consiste simplement à installer les plantes à un autre endroit, où elles auront plus de place pour se développer correctement. Quand repiquer ? Il faut attendre que les plantules aient quelques vraies feuilles pour les repiquer. Soit on repique directement au potager. Soit un fait un repiquage intermédiaire. Cela consiste à placer les plantules dans un pot plus grand, par exemple si on veut renforcer leurs racines ou s’il fait encore trop froid en extérieur. Comment repiquer ? Quand on placer les plantules au potager, on parle aussi de plantation. Plusieurs jours avant de repiquer les plantes au potager, on les habitue aux conditions de plein air. Pour cela, on place les pots à l’extérieur en journée et on diminue les arrosages. On dit qu’on endurcit les plantules. On peut préparer la terre en la travaillant pour l’aérer et on y apporte un peu de fertilisant si besoin. On repique le soir, de façon très simple On creuse un trou. S’il fait trop sec, on verse un peu d’eau dans le fond. On y place la plantule. On recouvre de terre. Le bas de la tige peut être enterré. On arrose bien la surface. Comme le repiquage représente un stress pour la plante, on essaye de garder une petite motte de terre autour de ses racines. Et on est rapide la plantule sort de son godet pour directement atterrir dans la terre du potager. Comme pour les semis, on protège aussi les petites plantules des ravageurs, par exemple avec une demi-bouteille d’eau retournée dessus.. Un exemple de repiquage de courgettes en vidéo Plus d’infos Si on hésite à se lancer, on demande un petit coup de main autour de soi. Il y a certainement dans son entourage ou dans certains groupes sur les réseaux sociaux une personne plus expérimentée qui serait ravie de nous coacher au début. Et, cerise sur le gâteau, c’est souvent un moment de convivialité dont on repart avec une foule d’astuces et quelques semences ou plants en cadeau ! > Lire aussi Mon premier potager bio par où commencer ? [1] Pas toutes, c’est normal. Mais une majorité si tout se passe bien. [2] Certaines plantes potagères n’ont qu’une seule première fausse feuille. Ce sont les monocotylédones, comme le poireau ou l’ail.

comment semer de la salade en godet